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Il y a des articles comme ça, que j’ai envie d’écrire. Mais je sais que ce n’est pas le thème principal de mon blog et j’ai peur d’écrire dans le vide.

Mais il y a aussi une partie de moi qui a envie d’écrire ce type d’articles car, au delà du nombre de visites sur celui-ci, il y a des choses que j’ai envie de raconter. Que j’ai besoin d’extérioriser.

Sur les réseaux sociaux, on le sait, on ne montre que ce que l’on veut.
Par exemple, le jour où j’ai publié cette photo sur Instagram, j’étais dans une mauvaise période. Je n’avais plus envie de rien. Plus envie de sortir, plus envie de voir des gens…
Je me sentais inutile, vide, seule. J’allais au travail et puis le reste du temps je restais recroquevillée au fond de mon lit à pleurer.

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L’année dernière, je me suis rendue compte que je faisais de l’hyperphagie (je vous invite à lire l’article de ma copine Albane sur le sujet).
Alors, je n’ai pas découvert ça toute seule en allant sur Doctissimo mais parce que je constatais que j’avais un rapport étrange à la nourriture et que malgré mes consultations chez la diététicienne, quelque chose clochait.

Mon hyperphagie

J’ai commencé à consulter une psychologue avec qui j’ai discuté de beaucoup de choses (et c’est toujours le cas). Et je me suis rendue compte que je n’étais pas juste « gourmande« .
Depuis des année, j’ai refoulé tout un tas de choses en me réfugiant dans la nourriture. Et j’ai adopté ce comportement pour me consoler, me défendre et parce que les moments ou je mangeais étaient les seuls ou j’avais entièrement le contrôle. Des moments pendant lesquels je ne subissait pas.

Ce n’est jamais agréable de se remémorer de mauvais moments. Mais pour comprendre pourquoi j’agis ainsi, il fallait en trouver l’origine. Il y a des moments dans la vie ou on entend des choses et on pense que l’on passe au dessus. Mais en réalité ça reste tellement fort ancré en nous que cela nous pousse à faire des choses de manières impulsives : comme manger.

Manger jusqu’à n’en plus pouvoir. Sans aucun réel plaisir. Ingurgiter mécaniquement tout un tas de choses. Avoir le ventre tellement rempli qu’on est à 2 doigts de vomir. Se sentir si mal qu’on ne peut plus bouger. S’en vouloir tellement, que l’on passe le reste de la soirée à pleurer, à culpabiliser. A se sentir comme une merde, à se dire qu’on ne vaut rien. A se dire que l’on est qu’un fardeau pour sa famille ou ses amis et que le monde tournerait tout aussi bien sans nous…
Chaque crise d’hyperphagie menait à ce même résultat. Et des crises comme celle-ci, je peux en faire 4 à 5 fois par semaine selon les périodes.

Le lendemain on se dit que c’est fini, que maintenant on va se reprendre et faire attention. Alors on se prive, on se frustre. Et il suffit d’un élément déclencheur pour que cela recommence de plus belle.
L’élément déclencheur peut être une contrariété au travail, un imprévu dans la journée. La plupart du temps ce n’est pas forcément quelque chose de grave ou d’important, mais c’est suffisant pour nous faire replonger.

Apprendre, accepter et écouter

Aujourd’hui, je suis contente de pouvoir mettre un nom sur ce qui m’arrive. Cependant le chemin est encore long pour me détacher de ce qui me pousse à faire ça. Même si aujourd’hui j’en connais la cause, ce n’est pas si facile de faire un croix dessus.
On entend souvent les gens dire que ce n’est que qu’une question de volonté. Que « quand on veut, on peut ».
Breaking news : ce n’est pas toujours le cas et ce n’est pas toujours aussi simple que ça.

On entend peu souvent parler de ce trouble alimentaire. Pourtant il est tout aussi compliqué qu’un autre.
L’hyperphagie est bien souvent considéré comme de la gourmandise, ou on est « feignant » à ne pas faire l’effort d’arrêter de manger…

portrait

Je commence peu à peu à ne plus culpabiliser. A réduire un peu les crises en acceptant le fait que oui, on a le droit de manger ceci ou cela. On a le droit de se faire plaisir quand on en a envie. Comprendre ça, c’est déjà déculpabiliser. Et donc c’est moins se restreindre derrière. La frustration ne mène jamais à quelque chose de bon.

Alors je vais essayer de continuer mon petit bout de chemin.
Et essayer de continuer dans cette voie…

P.S : je raconte de plus en plus de choses liées à mon hyperplasie sur Instagram et sur le chemin que je fais pour aller mieux. N’hésitez pas à aller y faire un tour.

Kenavo !

2 Replies to “TCA : mon hyperphagie”

  1. Hello,
    C’est un article très touchant et je me retrouve beaucoup dedans. Je voulais savoir, aurais tu des conseils pour sortir de ce cercle infernal? Peut être un article ? En tous cas je te souhaite bon courage ma belle, j’adore ce que tu fais !

    1. Merci pour ton commentaire !
      Je ne ferai pas d’article pour expliquer comment en sortir car je suis toujours en plein dedans… Mais je te conseille d’aller voir un-e psychologue et/ou un-e diététicien-ne spécialisée dans les TCA.

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